L’odeur de l’acide 2-éthyl-3-méthylbutanoïque, le fameux C7 H14 O2, restera un souvenir inoubliable pour tous ceux qui viennent visiter la Martinique.
Je ne parle pas de l’odeur parfois dérangeante de la décomposition des algues sargasses échouées sur les plages mais plutôt de la molécule fortement odorante qui donne au rhum son arôme caractéristique !
Petit cours d’histoire et de technologie
Merci M. Colomb !
Originaire d’Océanie, la canne à sucre est introduite aux Amériques par les Espagnols en 1493 lors du second voyage de Christophe Colomb, à l’occasion de la première installation européenne en Amérique sur l’île d’Hispaniola.
Déjà l’art de valoriser les déchet !
La mélasse, un liquide visqueux et sucré obtenu après la cristallisation du sucre, était initialement considérée comme un déchet. Les colons, toujours à la recherche de moyens pour valoriser leurs productions, découvrirent qu’en faisant fermenter puis distiller cette mélasse, ils obtenaient un spiritueux puissant et économique.
Au fil du temps, deux grandes catégories de rhum se sont distinguées : le rhum agricole issu de la distillation directe du jus de canne (ou vesou) fermenté et le rhum industriel produit à partir de mélasse.
Juste quelques chiffres ( et je ne parle pas de teneur en degré d’alcool !)
L’île compte actuellement 7 distilleries «fumantes» et 18 sites de production répartis sur l’ensemble du territoire.
Seuls 5% de la production mondiale de rhum le sont à partir du jus de canne (rhum agricole). Le reste l’est avec la mélasse (rhum industriel).
Les distilleries : des usines à bonheur
Aujourd’hui, la Martinique compte sept distilleries qui fument comme des cheminées en pleine saison des fêtes. Chaque distillerie a son propre style, un peu comme les équipes de foot locales : La Favorite, Saint-James, Clément… Chacune essaie de marquer des points avec ses rhums blancs, vieux ou ambrés. Et croyez-moi, il n’y a rien de plus compétitif qu’un concours de dégustation de rhum !
« ça fait rêver ! » >
AOC : Une étiquette qui fait sauter le bouchon
En 1996, le rhum martiniquais a reçu l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), un peu comme un diplôme de fin d’études pour les spiritueux. Cela signifie que chaque gorgée de ce rhum est comme une promesse : « Je suis fait avec du pur jus de canne à sucre, pas de mélasse douteuse ici ! » C’est un peu comme dire que votre gâteau au chocolat est fait avec du chocolat belge et non avec des restes de chocolat d’Halloween.
Le ti-punch : la recette simplissime
Pour préparer un ti-punch, il vous faut trois ingrédients : du rhum blanc agricole, du sucre de canne et un quartier de citron vert. C’est si simple que même votre grand-mère pourrait le faire… si elle ne se mettait pas à danser sur la table en attendant que ça infuse !
Alors voilà, le rhum n’est pas juste une boisson ; c’est une expérience sensorielle qui vous transporte directement sous les palmiers, peu importe où vous êtes !
Et bien évidemment « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération ».
Et encore plus d’information… https://www.martinique.org/fr/tout-savoir/culture/rhum