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Les bruits de la nuit

Le blog d'Alice

Le patrimoine sonore des nuits antillaises, dont font partie les chants des rainettes, est vraiment unique et caractéristique de ces îles tropicales. C’est une véritable symphonie naturelle qui s’anime dès la tombée du jour.
On peut distinguer plusieurs composantes principales dans cette ambiance sonore nocturne typique :

Les chœurs d’amphibiens
En plus des rainettes, d’autres petites grenouilles et crapauds ajoutent leurs coassements graves ou aigus, créant par endroits de véritables concerts assourdissants près des mares et étangs.

Le bruissement de la faune nocturne
On entend les stridulations incessantes des grillons, criquets et cigales, le fourmillement des insectes, les cliquetis des crabes terrestres, ponctuées parfois des cris d’oiseaux nocturnes.

Les chants d’oiseaux avant l’aube
Alors que la nuit touche à sa fin, les coqs villageois et nombreux oiseaux diurnes entament leur chant annonciateur du levant.

Les sons de la nature
Le vent soufflant dans les palmes, le clapotis des ruisseaux, le ressac des vagues sur les plages viennent compléter cette toile sonore.

Mancenillier (Hippomane mancenilla)

L’Eleutherodactylus martinicensis, ou l’hylode de la Martinique ou, en créole, grounouy

Les rainettes, ces minuscules amphibiens de la famille des hylidae, sont sans conteste parmi les animaux les plus sonores qui animent les nuits antillaises. Mesurant à peine quelques centimètres, leur petit corps svelte et leurs doigts terminés par des ventouses leur permettent de se mouvoir et de s’accrocher avec aisance dans la végétation luxuriante des îles.

C’est généralement au cours de la saison des pluies que ces batraciens arboricoles entrent en période de reproduction. Les mâles se montrent alors particulièrement bruyants, cherchant à attirer les femelles par leurs chants nuptiaux caractéristiques. Un véritable concert s’installe dans les jardins, les broussailles et les zones boisées humides où ils se rassemblent.

La diversité des vocalises émises par ces petites grenouilles est tout simplement remarquable. Certaines espèces produisent des coassements aigus et crissants, quasi stridents, tandis que d’autres ont des chants plus graves et puissants, presque gutturaux, surprenants pour leur petite taille. Lorsque de nombreux mâles entonnent leurs chœurs simultanément, le vacarme peut devenir assourdissant, emplissant littéralement l’atmosphère nocturne de leurs mélodies envoûtantes.

On les retrouve disséminées un peu partout, cachées le jour dans les creux des arbres, les toitures, les troncs creux, pour mieux sortir à la tombée de la nuit. Leur chant s’intensifie alors, se poursuivant parfois jusqu’aux premières lueurs de l’aube, créant une véritable symphonie nocturne typique des paysages insulaires antillais.

Leurs concerts s’ajoutent aux multiples autres sons nocturnes pour former une riche ambiance acoustique : les stridulations incessantes des grillons, cigales et insectes divers, les cris des oiseaux nocturnes, le clapotis des ruisseaux et le bruissement de la végétation sous la brise maritime.

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